La nuit fut très très longue! On a commencé au resto "Nazya" (Javelot Kirghize) où l'on a englouti quantités Shashliks (brochettes de mouton avec du gras), oignons, pâtes Dungan, bière "Barsh" et "Sibirskaiya Korona" apportés sans discontinuer par notre serveuse "Rayon de Lune". Desserts traditionnels au choix: chewing gums, cigarettes ou pistaches. Puis direction un bar dansant voisin en plein air. Le trajet fut effectué en voiture diplomatique à plaque rouge "KS D" (Kyrghyzstan Diplomat). C'était la première Lada Niva de tout le Kyrghyzstan, importée du Danemark par avion il y a bien des années. Moults moults toasts furent levés, musiques Ouzbeks dansées, militaires embrassés, puis nous sommes partis à un café voisin encore ouvert, enquiller moultes vodkas en plus pour l'anniversaire de Laure, et un peu de bière pour faire passer. Lorsqu'enfin nous sommes partis, nous avons pris la précaution d'acheter une dernière bouteille pour l'emmener à la datcha et tenir jusqu'au matin. Trajet en taxi volga supersonique et discussion courante en Kirghize (Djokh Tcheu!) Enfin installation à la Datcha dans la grande pièce de l'étage autour de la vodka, avec pour faire glisser du melon Ouzbek, de la pastèque, des biscuits, des pommes, et autres friandises. Régis a tenté d'écrire des cartes, mais avait oublié à qui, donc nous l'avons aidé ("vous êtes graves!"). Puis tout le monde est tombé peu à peu, même Dima et Bakyt. Alors Arthur et moi sommes allés faire un tour dans la rue jusqu'à l'heure du réveil pour les autres. Nous n'avons pas atteint le bout de l'Orozbekova prospekt, arrêtés que nous étions par le feu rouge. Nous nous douchons et réveillons tout le monde. Lever bien difficile! Nous rangeons la datcha, chargeons nos affaires sur le toit d'une camionnette rouge et tout le monde part en brinquebalant sur l'autoroute. Arrivés à l'aéroport, nous avons peu de temps, et c'est le bazar. Juste le temps de nous enregistrer avec l'aide de Karim, Dima et Bakyt. Puis c'est l'heure des adieux en grandes embrassades, les policiers à casquettes soviétiques nous font signe de nous presser. Embarquement rapide dans notre avion "Bolu", juste le temps de voir par la fenêtre des Tupolev 134 au curieux nez vitré, et je m'endors, avant même le décollage. Le reste du vol est laborieux, le second sera un peu meilleurs après Istanbul.