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Après avoir atterri sur la lagune et bondi dans un bateau, place à l'émotion quand on commence à discerner la silhouette si connue du campanile de la place Saint Marc, flanqué des dômes de la Basilique, qui font face au clocher de Saint Georges de l'autre côté du grand canal. Le bateau va tranquillement, se faisant doubler à quelques centimètres par les puissants et rutilants bateaux-taxis, qui sont à Venise ce que les vieilles américaines sont à la Havane. Ce voyage lent permet de quitter le monde et d'entrer dans la magie du lieu. Qui plus est, le chemin avant d'arriver au centre est sinueux, passant devant des îlots verdoyants, glissant dans Murano aux célèbres verreries, frôlant l'île-cimetière si majestueuse et hors du temps, avec son mur d'enceinte gothique en brique rouge et marbre blanc coiffé d'immenses cyprès. Enfin c'est l'arrivée dans le grand canal, au milieu des vaporetti, des gondoles, des taxis, des barques, des paquebots (oui, des paquebots!) qui le sillonnent en tous sens. On en prend plein les yeux, on plonge dans la carte postale connue depuis l'enfance, c'est irréel! Nous avons rayonné pendant quatre jours, au gré des canaux, des ruelles, des ponts, des jardins, des îles. Chaque quartier a son atmosphère, sa personnalité, et sait se faire apprécier. Nous avons aussi été séduits par Murano (où l'unique coopérative fabriquant les célèbres perles a fait recette!), et Burano, petite île éloignée aux maisons multicolores et à la vie paisible. Bref, avec les quelques photos qui suivent, voici des bouts d'ambiance, calme, tranquille, pleine de lumière et de couleurs. Nous avons eu les meilleures conditions, et cette ville doit être splendide sous tous les temps. C'est vraiment la plus belle du monde, et les mots me manquent pour décrire son humanité.

Juillet 2003

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