Kyrghyzstan 2001

27 Juillet - Gorge de la Kitchi-Naryn - 2600m

 

Après un réveil très matinal adouci par une omelette et les solides nourritures habituelles (pain des nomades, miel de montagne, beurre double gras, "Sokostef", melon Ouzbek, jus d'orange Kazakh et thé Chinois) nous sommes partis affronter non sans mal un pic voisin. Le premier tiers se déroule sans encombre sous le soleil au milieu des marmottes, traversant troupeaux de chevaux et poulains qui broutent au bord de la rivière. Arrivés en haut de la dernière combe, pause, puis départ pour une crète voisine. Déjà moins de végétation, plus que des insectes et de la caillasse. Le temps s'est couvert. Arrivés en haut il faut tout redescendre pour remonter en face car on n'a pas dû prendre la bonne combe, et la route à rejoindre n'est que derrière ce seconde sommet. Le groupe redescend, mais je préfère suivre la ligne de crète en partant à l'opposé. C'est plus long, mais l'altitude reste constante. Le temps se gâte, et il y a beaucoup de vent et du tonnerre au loin. Le groupe est hors de vue. Je rejoins enfin la crète opposée et reviens vers le groupe à grands pas, alors qu'ils montent toujours. Apercevant la route, et, miracle, le ZIL des kilomètres en contrebas, je choisis de descendre de suite tout droit. Ce dernier tiers est éprouvant pour les genoux, et il faut toujours faire attention à ne pas se tordre la cheville dans un trou de marmotte. J'arrive finalement premier au camion et me change vite à cause du vent glacial. Tout le monde rentre enfin, et la pharmacie va bon train, chacun ayant son petit bobo: coupure, piqûre, brûlure, bleu, ampoule. Pour moi ce sera les jambes pleines de boutons pour cause d'usage du short au milieu des plantes urticantes. L'énorme piqûre de taon de Claude est la plus préocuppante car elle ne cesse de gonfler depuis hier. Elle part du dessus de la main et rejoint à présent sa montre qu'il doit quitter. Il ne peut plus plier ses doigts! On soigne comme on peut. On sera à Naryn demain et pourrons voir un docteur si besoin. Nous quittons les paysages de steppes pour du relief plus abrupt à végétation plus alpine et d'apparence familière, dont les sapins du Tien-Shan. Route en camion pour une forêt encaissée où coule la "petite Naryn", qui rejoint ensuite la Kekemeren pour former la Syr-Daria, grand fleuve coulant vers la Caspienne. Cette rivière de montagne est la plus froide pour la toilette jusqu'à présent! En route nous avons traversé des zones désertes dont les seuls habitants sont les aigles royaux ("Berkut") et des faucons. Comme d'habitude nous n'avons pas croisé de voitures. La soupe de midi nous a divinement réchauffé. J'ai reçu du courrier!





 

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