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Après une nuit de pluie, nous avons fait route vers Naryn dans des gorges splendides. La deuxième partie du trajet s'est effectuée sous une véritable tornade, et ce n'est qu'en arrivant en ville que les éléments se sont calmés. La ville, petite, détrempée, pauvre, et entièrement d'architecture soviétique (auparavant les Kirgizes étaient nomades) ne nous a pas beaucoup inspirée. Les montagnes magnifiques toujours présentes à l'arrière plan rappelaient néanmoins la beauté du pays. Après une visite et quelques achats au bazar local, nous sommes allé manger au restaurant. Au menu, Lagman en entrée (pates épicées aux légumes et au mouton) et Manti ressemblant fort aux Momos tibétains (gros raviolis de mouton cuits à la vapeur). Nous avons entendu retentir un chant russe entonné d'une voix de stentor par un général divisionnaire en uniforme aux dents en or. Il était bourré comme un cartable. Lui et ses collègues qui avaient fait l'Afghanistan, nous ont ensuite invité à boire et à danser sur la sono made in China. Nous leur avons offert une tournée de "Martini Rosso" Kirghize. Nous avons enfin pris congé pour aller nous installer à mi-chemin d'Issyk Köl sur un plateau le long de l'"autoroute" qui mène via la passe de Torugart vers Kachgar dans le Xinjiang chinois. Après l'ascencion sous le soleil d'une crète locale, un déluge nous a surpris sur la descente et a transformé l'intérieur du ZIL-131 en camp de réfugiés Kossovars. La pluie n'a pas cessé, et nous avons mangé dans le camion. Des nomades sont venu nous vendre du poisson fumé de Song Köl. Puis soirée "Koursk" dans le camion, à la veilleuse bleue antiaérienne. |