Après un énorme petit déjeuner au buffet du Sheraton, nous avons filé à Kov Ata où se trouve le lac souterrain de Bakharden. C'est le plus grand lac souterrain d'URSS, et sa température est toujours de 35 degrés. Son eau très claire est souffrée et riche en hydrogène, bonne pour les meaux de peau et de poumons. Pas pour les meaux de pieds par contre, malgré l'essai d'Etienne. Les marches descendant jusqu'au bord se poursuivaient en effet sous l'eau, mais sa surface cristalline était tellement transparente et immobile qu'Etienne a mis deux marches avant de réaliser qu'il avait les pieds dans l'eau!!! Enfin, malgré tout la légende raconte qu'un berger très malade chassé de sa tribu s'était baigné ici par hasard il y a longtemps, et qu'il serait guérit de son bain... d'où une longue tradition de cures. L'eau turquoise et tiède était effectivement un plaisir, et au dessus de nos tête loin vers la voûte sombre, on entendait le bruissement et les petits cris des chauves-souris. Par chance j'avais pris mes lunettes de piscine, et quelques brasses sous l'eau dans la lumière bleue pâle au milieu des roches stériles donnaient l'impression de voler sur la lune (eh oui, rien que ça! vous n'avez qu'à essayer vous verrez...).
Au retour sur Ashkabat, nous nous nous sommes arrêtés pour visiter la très belle mosquée de Gökdepe toute récente. Les vieux turkmènes à longue barbe et chapeau national d'astrakan nous saluaient au passage, alors qu'ils se rendaient à la prière sur les tapis alignés à perte de vue. Cette mosquée à coupole azur, quatre minarets laiteux et sol de marbre poli a été construite par Bouygues nous a-t-on dit. Après avoir fait en route un plein d'essence complet pour l'équivalent d'un Euro, retour en ville pour le repas de midi, toujours dans une salle vide et musicale avec serveuse. Rebelote pour une visite de mosquée moderne magnifique: Ertogul Gazi, cadeau des Turcs et joyau du centre-ville. Ensuite bref passage au marché russe qui ne nous a pas inspiré, puis au bazar qui n'était pas très gai, et enfin un dernier petit tour au centre-ville ou nous avons fait quelques photos lorsque les militaires, gardes, policiers, miliciens ne nous suveillaient pas de trop près. Régis a battu son record du monde de photo: 8 en 20 minutes, soit autant qu'en 10 jours l'an dernier au Kyrghystan!!! Son appareil d'agent secret en titane a chauffé!!! Puis nous sommes partis pour l'aéroport "Turkmenbashi" où nous attendait pour un vol sans histoires en direction de Dashoguz notre Boeing 717 tout neuf, malgré l'absence de démonstration de sécurité et un atterrissage un peu dur. Nous avons renoncé de justesse à faire quelques achats au Duty-Free de l'Aéroport: il y avait pourtant d'attirantes boîtes de maïs Bonduelle et des bocaux de cornichons alléchants.
Nous De l'aéroport nous avons rejoint la ville de Dashoguz (Tashauz selon nos coartes) où nous avons trouvé notre sympathique petit hôtel tout illuminé, où les chambres faisaient au mois 50 mètres carrés (et encore celle d'Olivier et d'Etienne était encore bien plus grande). Une fois installés, direction le restaurant où un mariage était célébré ce soir. Nous avons été tenus à l'écart dans un pièce vide où 10 couverts étaient dressés sur une grande table... Dehors c'était la fête, on santait bien qu'on était près de la frontière, car un chanteur et des danseuses électrisaient la foule sur des chansons de Britney Spears! N'y tenant plus, nous sommes sortis rejoindre la fête, et un Kazakh bâti comme une armoire à glace nous a de suite invité à venir jouer au billard. C'était le gérant des lieux, bien content de voir quelques étrngers, et bien guilleret après quelques verres (bouteilles?) de vodka "Turkmenbashi". Avant que nous ne le quittions, il a insisté pour se faire prendre en photo avec nous par les photographes locaux, histoire d'avoir un petit souvenir à montrer aux prochains touristes... Puis nous avons passé une excellente nuit dans la chambre calme et fraîche, à la frontière nord du pays, que nous devions retraverser le lendemain matin.
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