Transoxiane 2002

A travers le
Kazakhstan

 

Aujourd'hui nous avons fait une longue route pour Samarkand, coupée de ralentissements pour cause de détecteur radar à bord. Nous sommes passés à travers le Kazakhstan pendant quelques dizaines de kilomètres sans le moindre contrôle de douane, et en avons profité pour nous arrêter au Duty Free où Etienne et Tohir ont gagné une bouteille de Vodka. Une fois la vallée de Tashkent terminée, nous sommes passées dans les contreforts de la magique chaîne de Nurata, vallonée d'herbe d'or, sans le moindre arbre à l'horizon.

Avant d'entrer dans la ville, nous nous sommes arrêtés pour visiter les restes de l'observatoire d'UlugBek, grand monarque Ouzbek, petit fils de Tamerlan, savant dans maintes sciences et connaissances, chérissant particulièrement l'astronomie. Il avait fait construire aux portes de la cité royale un observatoire sophisique, dont la pièce maitresse était un sextant de 60m de haut, tout en marbre poli, et permettant de mesurer la position des étoiles avec une précision incroyable. Il a par exemple calculé la durée exacte de l'année à 2 secondes près, par rapport aux meilleures mesures actuelles. Il ne reste aujourd'hui que la partie enterrée du sextant, qui est tout de même impressionnante. Le guide local francophone était très pédagogue et attentionné. En sortant, nous nous sommes fait bénir par un vieux de la montagne, selon un rituel datant sans doute des zoroastriens, qui adoraient le feu comme dieu: l'Ancien a agité autour de nos têtes un espèce d'encensoir dans lequel brûlaient des herbes odorantes, tout en prononcant diverses incantations. Ses prières nous ont porté chance sur les routes Turkmènes... comme nous le verrons plus tard.

A l'arrivée nous nous avons tourné dans 3 hôtels différents avant qu'on nous dise qu'il n'y avait pas le choix (encore un fois, ce doit être une coutume locale car nous ne comprenons pas tout, Shokhrat nous avait dit que nous pouvions choisir). Enfin, celui qui a été choisi, même s'il est à 2km du centre, était tout neuf et très joli, avec des belles boiserie, et un patio intérieur verdoyant et fleuri.

Après avoir déposé nos affaires, nous sommes partis déjeuner dans une maison de thé voisine sous une tonnelle immense ouverte sur la rue, puis avons profité de notre après-midi libre selon notre forme: repo pour les uns, découverte des quartiers et monuments pour les autres. A cette occasion nous avons pu voir ce qu'il arrive qund on grille un feu rouge en Ouzbékistan: un coup de sifflet rententit, un policier apparaît de nulle part, il contrôle les papiers de tout le monde, garde ceux-ci, fait monter le chauffeur à l'arrière (même s'il y a déjà 4 personnes), et prend ensuite le volant pour tous les emmener au poste!!! Ca c'est de l'ordre! Nous avons flanné sous l'ombre de l'octuple rangé d'arbres de l'avenue de l'université, avons déambulé au pied du Gur Emir (mausolée de Tamerlan) et enfin en apothéose avons enfin vu la tant attendue place du Registan...

En nous promenant et nous extasiant près de cette magnifique place autour de laquelle deux médersas immenses se font face de part et d'autre d'une mosquée magnifique (aucun monument n'est symétrique, et pourtant, tout n'est qu'équilibre), nous avons fait connaissance avec Firdavs qui est un Tadjik de notre age et avons causé de tout et de rien un long moment. A la nuit tombante, nous sommes allés boire un verre avec lui au bar du palace Afrosiyab (dans la chambre d'armes de Timour, XVème siècle), puis il s'est arrangé avec la milice pour nous faire monter en haut du minaret sous la pleine lune, spectacle magique qui valait bien sont prix de 2000 Sums...

En redescendant du minaret un peu penché à cause de tous les tremblements de terre de l'histoire, nous avons rejoint le van qui nous attendait pour nous emmener à une sacrée soirée bien arrosée avec danses, orchestre, musique et la copine du guide. Nous y avons fait bombance, toujours dans ce même restaurant extérieur, bien qu'Etienne soit malade (mais sa maladie était l'inverse de celle d'Olivier) et alternait toilettes et ronflements au milieu du vacarme de la sono saturée et du ballet des shashliks et des oignons. Nous avons découvert ce soir là la salade du Président (Islam Karimov): carrottes + betteraves + céleri + gomazio, excellente au goût, bonne pour le transit, les fibres, et la carte du parti!














 

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